Lors d'une session plénière à Strasbourg, en France, les députés ont approuvé le rapport par 483 voix pour, 92 contre et 86 abstentions. Le rapport appelle à une plus grande protection des mineurs accédant aux médias sociaux.

Le document stipule que les mineurs peuvent accéder aux médias sociaux à partir de l'âge de 13 ans, mais seulement avec le consentement de leurs parents ou tuteurs légaux.

Les députés ont demandé à la Commission européenne de développer une application numérique de vérification de l'âge, intégrée aux plateformes d'accès aux médias sociaux, ainsi qu'une "carte d'identité numérique européenne".

Selon le rapport approuvé par le Parlement européen, ces mécanismes de vérification de l'âge devraient être scrupuleusement appliqués et uniformes dans toute l'UE afin de protéger les mineurs des contenus préjudiciables et illégaux et des réseaux de prédateurs sexuels.

Le document suggère que les hauts responsables des grandes plateformes numériques soient tenus responsables du non-respect de ces règles, notamment en ce qui concerne les mesures de protection des mineurs et la vérification de l'âge.

Interdictions

Le Parlement européen a également demandé à la Commission européenne d'exiger l'interdiction des pratiques addictives sur les médias sociaux et de désactiver les préréglages addictifs sur ces plateformes numériques, tels que le défilement infini.

Les réseaux sociaux comme TikTok permettent aux utilisateurs de faire défiler les pages sans atteindre le "bas" de la plateforme.

Dans le même temps, les députés souhaitent que les réseaux sociaux, et les entreprises derrière ces plateformes, contrôlent la publicité ciblée et l'activité des "influenceurs numériques" - des personnes qui produisent du contenu pour les réseaux sociaux et reçoivent une rémunération pour cela, incitant les utilisateurs à rester plus longtemps sur les médias sociaux.

Le Parlement européen demande également l'interdiction des récompenses pour rester connecté sur les médias sociaux.

Des plateformes comme Twitch, un réseau social principalement destiné à la diffusion en direct de jeux vidéo, récompensent les utilisateurs qui restent connectés en leur offrant du contenu numérique téléchargeable pour les jeux vidéo. Les récompenses sont généralement accordées après une à six heures de visionnage continu.

Intelligence artificielle

Le Parlement européen a également mis en garde contre le danger de l'utilisation généralisée de l'intelligence artificielle générative, en particulier dans les applications numériques utilisées pour créer des contenus pornographiques impliquant des mineurs, par exemple en plaçant numériquement des visages de filles sur des corps de femmes, en manipulant des images d'enfants sans leur consentement.

L'intelligence artificielle générative est également utilisée pour remplacer l'interaction sociale réelle, et l'on rapporte des cas d'enfants qui, après des conversations prolongées avec des systèmes d'intelligence artificielle, ont fini par commettre des actes de violence contre eux-mêmes ou contre d'autres personnes.